Chaque année, elles sont des dizaines de milliers à se lancer dans les études qui leur permettront de devenir infirmières. Admises au sein d’un « Institut de Formation en Soins Infirmiers », elles vont partager leur temps entre cours théoriques, exercices pratiques et stages sur le terrain. Un parcours intense et difficile, au cours duquel elles devront acquérir un grand nombre de connaissances, maîtriser de nombreux gestes techniques et se préparer à endosser de lourdes responsabilités.
Ce film retrace les hauts et les bas d’un apprentissage qui va les confronter très tôt, souvent très jeunes, à la fragilité humaine, à la souffrance, la maladie, et aux fêlures des âmes et des corps.
Prolonger, ou non, l’internement sous contrainte. Dans un hôpital psychiatrique, Raymond Depardon filme les patients confrontés au magistrat qui va décider de leur avenir. Des face-à-face éprouvants, parfois drôles, où s’exprime une humanité cabossée. Et désireuse d’être écoutée.
Mardi 21 novembre 2017 s’est tenue la conférence autour de l’euthanasie à l’université Champollion dans le cadre de l’Université Populaire. Le public est venu en nombre et l’amphithéâtre était pratiquement rempli.
Nous remercions le Dr Bernard Pradines pour son éclairage, son expérience et sa posture d’ouverture au débat.
Nous avons cité tous les dispositifs du département adhérent à l’Espace Éthique Tarn qui œuvrent autour de la fin de vie de façon associative ou institutionnelle.
Je reste persuadé que le débat d’idées contraires est nécessaire dans le cadre d’une démocratie et que ce type de soirée, doit permettre la rencontre et le débat citoyen.
Nous l’avons fait et nous devons nous en réjouir puisqu’un Espace Ethique doit permettre ce type de rencontre. Les résultats de ces interventions s’inscrivent dans le temps et c’est par le biais de ces rencontres que nous permettons à la société de se réapproprier le débat citoyen.
Bien à vous tous,
Christophe Pacific
Un engagement sociétal qui me concerne
Conférence organisée par l’Université pour Tous
en collaboration avec l’Espace Éthique Tarn
animée par
Dr Bernard Pradines, Gériatre
et
Christophe Pacific, Dr en Philosophie
Christophe Pacific et Dr Bernard Pradines
Affiche de la conférence
Captation intégrale de la conférence :
Introduction et début de l’intervention du Dr Bernard Pradines à 4’30
L’Espace Éthique Tarn vous propose une Rencontre CinÉthique animée par Christophe Pacific, Dr en Philosophie.
Le mardi 17 octobre 2017 à 20h
à Imagin Cinéma Gaillac
Synopsis
Début des années 90. Alors que le sida tue depuis près de dix ans, les militants d’Act Up-Paris multiplient les actions pour lutter contre l’indifférence générale. Nouveau venu dans le groupe, Nathan va être bouleversé par la radicalité de Sean qui consume ses dernières forces dans l’action…
Cette fresque époustouflante sur les « années sida » signée du réalisateur Robin Campillo nous montre comment Act-up Paris est alors une machine à penser – et pour panser… -, démocratique, avec ses codes, ses discours et ses actions autant retentissantes que spectaculaires. Dès la première scène du film les choses sont clairement posées par le discours d’accueil d’un militant destiné aux nouveaux venus avant la réunion hebdomadaire du groupe : Bienvenue à Act-Up, créé en 1989 sur le modèle d’Act-Up New York. Ce n’est pas une association de soutien aux malades, mais un groupe d’activistes qui vise à défendre les droits de toutes les personnes touchées par le sida. Dans ce groupe se rejoignent des homos, des hétéros, femmes et hommes, des séropositifs, des séronégatifs, des déjà malades, des hémophiles contaminés, des mères de séropositifs… Il y a des meneurs, des pasionaria, des rebelles… ils débattent, parfois s’affrontent, pour se battre et mener leur lutte contre les pouvoirs publics, les laboratoires, les assureurs, la société.
Nous vivons le sida comme une guerre, une guerre invisible aux yeux des autres. Pourtant nos amis meurent et nous ne voulons pas mourir… scande Thibaut, personnage inspiré par le vrai fondateur d’Act Up Didier Lestrade
Pour mémoire, l’épidémie sida a contaminé 76 millions de personnes et provoqué 35 millions de décès depuis son apparition, au début des années 1980. Et l’on ne guérit toujours pas du sida…
Proposé et animé par des professionnels de santé (médecins, kinésithérapeutes) et des philosophes de la Collection Philosophie, Ethique et Santé (éditions Connaissances et Savoirs)
Thèmes abordés :
– l’éthique dans la pratique médicale et rééducative
– l’approche éthique du patient douloureux en médecine et en rééducation
– éthique, normes et handicap
– réflexion sur la problématique « l’enfant peut-il consentir au don de sa moelle osseuse ? » et information sur la greffe de moelle
A noter : monsieur le Professeur Dominique Folscheid, philosophe, ouvrira la matinée sur le thème « Philosophie, éthique et santé »
Particularités de ce colloque :
– ouvert à tous les praticiens, étudiants et personnes intéressées par l’éthique et les grandes questions de santé actuelles
– réflexion théorique ET pratique, illustrée par des exemples et des témoignages concrets
– les intervenants sont tous auteurs de travaux « reconnus » sur l’éthique dans le domaine de la santé, de la médecine et-ou- de la rééducation
Un groupe de travail initié par l’Espace Éthique du Tarn autour d’un document sur les limitations et arrêts des thérapeutiques, LAT ; vous propose et met à votre disposition cette fiche dénommée :
Questionnement Éthique
Vous pouvez les télécharger en cliquant sur ces liens :
Une démarche éthique vise, dans un processus continu, à nous permettre, comme soignant, de renforcer notre capacité éthique en acceptant de se laisser questionner et interpeller dans nos pratiques de soins au quotidien et en étant attentif au respect des valeurs humaines.
L’enjeu de la réflexion éthique n’est pas de répondre à tout prix aux questions ou d’arrêter une décision, mais de se donner des moyens de réflexion et de dégager des espaces d’action responsable. L’éthique n’apporte pas une assurance tout risque, pas plus qu’elle ne vise l’occasion de se donner, au niveau collectif ou individuel, bonne conscience. Développer, comme soignant, une attitude éthique, c’est chercher avant tout à rendre compte des choix et des actes que nous posons dans le cadre de notre pratique, en étant attentif à prendre en compte la complexité des situations et la vulnérabilité des acteurs engagés dans une situation de soins (usager- soignant – famille).
L’éthique n’est pas l’affaire d’une catégorie de personnes, d’un groupe, ou d’individus en particulier. La réflexion éthique concerne toutes les personnes engagées de près ou de loin dans une situation de soins.
2. Objectifs
Le but d’une telle démarche et de l’utilisation du support joint, est de se questionner autour d’une pratique de soins, ou d’une limitation thérapeutique, afin de clarifier les objectifs avec et autour du patient, puis de partager la décision et de la communiquer.
La conclusion de la réflexion n’est pas forcément en faveur d’une limitation, dans la recherche permanente du bénéfice pour le patient.
Dans tous les cas, et conformément aux dispositions légales en cours, c’est le médecin référent du patient qui tranchera et sera responsable de la décision prise.
Le résultat de cette réflexion est valable pour une hospitalisation, révocable et ré-interrogeable à tout moment.
3. Quand utilise-t’-on la procédure de réflexion éthique ?
Pour toute situation de questionnement de limitation thérapeutique
Pour tout dissensus au sein de l’équipe concernant une pratique de soin ou un engagement thérapeutique
Pour tout dissensus entre le patient et/ou sa famille et l’équipe concernant une pratique de soin ou un engagement thérapeutique
4. Qui peut déclencher la procédure de réflexion éthique ?
N’importe quel membre de l’équipe soignante.
5. Comment se déroule la procédure de réflexion éthique ?
Elle découle d’une procédure collégiale, en se « posant autour de la table », et associe :
2 médecins minimum, dont un extérieur à l’équipe si possible (l’avis requis par téléphone est valable [exemple du médecin traitant, qui ne pourrait pas être physiquement disponible]
1 IDE minimum
1 AS minimum
Toute personne jugée compétente pour l’aide à la réflexion (psychologue par exemple)
La traçabilité du questionnement éthique est réalisée sur l’ENR.803.
Le Master d’Éthique médicale et hospitalière appliquée porté par l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée et l’AP-HP sur le lieu de la Salpêtrière a depuis 20 ans bénéficié à nombre de praticiens pour développer une pensée nourrie de la tradition philosophique et ouverte aux problématiques d’aujourd’hui. Seront par exemple évoqués cette année le rapport à la mort des penseurs africains, la pudeur dans les soins, la nécessaire ouverture face à la maladie d’Alzheimer, la contention en pédiatrie, l’éthique aux urgences etc.
L’homme des sociétés contemporaines souhaiterait que la science se charge de résoudre ses problèmes métaphysiques mais il sent bien face à la mort qu’il y a maldonne. C’est ici que les philosophes du passé peuvent nous être utiles. La manière dont ils ont posé la question de la mort peut clairement être réinvestie dans les problématiques de notre époque.
L’ouvrage nous montre comment différents philosophes approchent cette question redoutable. Les contrastes seront saisissants entre Stoïciens, saint Augustin, Descartes ou Levinas. La pensée négro-africaine est également convoquée. Au bout de ce parcours, on découvrira qu’il y a chez l’homme la possibilité par la pensée et les mœurs de retirer à la mort une certaine part de son âcreté, même s’il restera aussi en elle quelque chose de rédhibitoirement inassimilable
Mardi 13 décembre 2016 : Corine PELLUCHON : le corps vivant et le corps politique.
A propos de l’ouvrage Les Nourritures, Philosophie du corps politique, Seuil, 2015.
Mardi 17 janvier 2017 Ophélie MÉCHIN : le concept de « harcèlement thérapeutique ».
Article : « le harcèlement thérapeutique ou les excès du maintien de l’autonomie en EHPAD » dans Ethique et santé (2016) 13, 20-25.
Mardi 21 février 2017 Bénédicte LOMBART : la contention en pédiatrie.
« De la cécité empathique transitoire à la prudence dans les soins »
Mardi 14 mars 2017 Véronique LEFEBVRE DES NOËTTES : Sens des choses et maladie d’Alzheimer.
A propos de l’ouvrage : Consentement : quand la démence s’emmêle, Editions M.F., 2015.
Mardi 4 avril 2017 Anne LÉCU : le soin en prison.
A propos de l’ouvrage La prison, un lieu de soin ?, Les Belles Lettres, 2013.
Mardi 9 mai 2017 Christian TANNIER : Présupposition de possibilité et maladie d’Alzheimer.
A propos de l’ouvrage Quand la conscience s’en va. Un défi éthique pour les soignants et les proches, Seli Arslan, 2015.
Mardi 6 juin 2017 Eric FIAT : clôture du séminaire
La pudeur dans les soins.
A propos de l’ouvrage La pudeur, Plon, 2016.
Chaire de philosophie de l’Hôtel-Dieu
2016-2017Lieu : Amphithéâtre Lapersonne Galerie BNombre d’heures : 20HFréquence : Mensuel / un mardi par mois de novembre à juinHoraires : 18H00-20H00Tout public : professionnels hospitaliers, patients etc.